Conférence des Parties (COP27)/Journée du genre : la Banque africaine de développement rallie un soutien mondial en faveur des femmes pour le renforcement de la résilience climatique
La
Banque avait consacré des fonds à dix projets de renforcement des
capacités, axés sur le genre et le climat, par le biais du Fonds pour
les changements climatiques en Afrique
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L’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson a appelé à la création d’un fonds climatique pour aider les femmes des communautés locales à lutter contre les changements climatiques et à renforcer leur résilience. Mme Robinson s’exprimait lors d’une table ronde organisée par la Banque africaine de développement sur le thème « Mécanismes de financement sensibles au genre et au climat » dans le cadre de la célébration de la « Journée du genre » en marge de la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm El-Cheikh, en Égypte. Pour les panélistes, les dispositifs conçus pour soutenir les femmes, qui contribuent au renforcement de la résilience climatique, doivent être visibles, simples et facilement accessibles. « Il y a un problème de visibilité, de transparence et de responsabilité, et bien qu’il y ait un peu d’argent qui circule, nous n’avons pas de fonds climatique dédié ou de fonds climatique permanent pour soutenir les femmes entrepreneures dans la lutte contre les changements climatiques », a déclaré Mme Robinson. Mme Robinson a donné l’exemple de certains projets dirigés par des femmes en Ouganda, qui pourraient faire dix fois plus s’ils avaient accès à des ressources climatiques ciblées. « Elles n’avaient aucune chance d’obtenir l’argent qui aurait pu être disponible pour leur secteur - elles ne savaient même pas qui recevait l’argent ni à quoi il était destiné. » En ouverture de la session, le vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte Kevin Kariuki, a déclaré que la Banque avait consacré des fonds à dix projets de renforcement des capacités, axés sur le genre et le climat, par le biais du Fonds pour les changements climatiques en Afrique. « En outre, nous nous engageons à accorder 100 millions de dollars de prêts à des projets des secteurs public et privé pour répondre aux questions de genre et de climat », a ajouté M. Kariuki. « La Banque développe également un mécanisme d’adaptation pour permettre aux individus et aux groupes, y compris les femmes et les jeunes, d’emprunter de l’argent pour des projets d’adaptation au climat », a-t-il ajouté. La Banque africaine de développement a organisé d’autres événements parallèles pour célébrer la Journée du genre à la COP27, afin de mettre en lumière les succès, les défis et les enjeux liés à l’égalité des genres et au changement climatique. Parmi ces événements figurait le lancement de l’accélérateur pour l’égalité des genres dans l’action climatique, un outil destiné à aider les entreprises du secteur privé à améliorer la prise en compte de la dimension de genre dans la gouvernance climatique des entreprises. L’accélérateur va aider les gouvernements à promouvoir des politiques sectorielles climatiques en tenant compte de la dimension de genre et qui accélère leur transition verte pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris et les Objectifs de développement durable. Il s’agit d’une initiative conjointe du gouvernement égyptien, de la Banque africaine de développement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et de l’Agence française de développement. Lors d’une session ouverte par Rachel Ruto, la Première Dame du Kenya, les experts ont convenu qu’à mesure que les efforts en faveur d’économies plus vertes se développent, l’accent doit être mis sur l’amélioration des compétences et le recyclage pour aider les femmes et les filles à accéder aux emplois verts. Le panel, intitulé « Permettre et suivre la relance des emplois verts tenant compte de la dimension de genre », a également mis l’accent sur l’accès à l’information pour les femmes et le renforcement des capacités en matière d’égalité des genres. La Banque a également organisé une session intitulée « Accélérer les investissements climatiques sensibles au genre pour un Sahel résilient », qui a examiné les bonnes pratiques pour accélérer le financement climatique intégrant la dimension de genre au Sahel. Dans son allocution, Al Hamndou Dorsouma, directeur par intérim du Département chargé des changements climatiques et de la croissance verte de la Banque africaine de développement, a appelé à une distribution plus équitable des ressources climatiques au Sahel. Sidi Mohamed El Wavi, directeur du climat et de l’économie verte au ministère de l’Environnement de la Mauritanie, a souligné l’importance d’éliminer les obstacles à une éducation de qualité pour les femmes afin d’améliorer leur représentation à tous les niveaux.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux. Pour plus d’information : www.AfDB.org Cassien Tribunal Aungane, Editor |
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