Visite du Président Français Emmanuel Macron au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République Démocratique du Congo du 1er au 5 mars 2023
Du 1er au 5 mars 2023, le Président de la République Française Emmanuel Macron sera en déplacement en Afrique centrale avec des étapes au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo (RDC).
Ce 18ème déplacement du chef de l’Etat Français en Afrique sera une nouvelle opportunité d’appréhender le continent dans sa complexité et de saisir encore davantage les transformations profondes qui s’y jouent. Non seulement en termes de défis climatiques, économiques, sanitaires ou sécuritaires ; mais aussi et surtout, en termes d’opportunités économiques puisque le continent deviendra le marché le plus dynamique au monde, moteur de la croissance mondiale.
Il poursuivra l’approche qui a été la sienne depuis 2017, à savoir, adopter une posture d’écoute et d’humilité, pour co-construire avec les pays africains de véritables partenariats. Accompagné dans son déplacement par une importante et diverse délégation française et européenne, il aura à cœur de mettre en lumière les atouts du continent et il continuera d’œuvrer à l’animation et au renforcement des liens humains, économiques, entrepreneuriaux, scientifiques, universitaires, militaires, artistiques, sportifs, qui constituent le cœur de ces partenariats.
Il poursuivra également ses efforts de convergence euro-africaines sur les grands enjeux globaux qui se posent en commun : transition énergétique, biodiversité, santé, souveraineté alimentaire, révolution numérique, croissance et emploi.
Lors de son déplacement à Libreville, au Gabon, sur le thème des forêts du 1er et 2 mars 2023 Emmanuel Macron, se focalisera sur la protection des forêts comme alliés indispensables contre le dérèglement climatique.
Le pays est en effet recouvert à 88% par la forêt tropicale, et le bassin forestier du Congo constitue avec l’Amazonie et le bassin asiatique l’un des trois grands poumons de notre planète. Bien que méconnu du grand public, il est même celui dont le taux de séquestration nette de C0² est le plus important.
Ainsi, comme annoncé à la COP27 de Charm el-Cheikh, le Président de la République française co-présidera un One Forest Summit organisé les 1er et 2 mars 2023 à Libreville, au lendemain de l’accord historique obtenu à Montréal lors de la COP15 sur la protection de la biodiversité.
On oppose parfois la protection des forêts et le développement économique des pays forestiers, qui pour beaucoup d’entre eux sont par ailleurs soumis à une forte pression démographique. Le but du Sommet sera de démontrer que les deux objectifs sont conciliables : gérer de manière durable une forêt permet à la fois de préserver les services écosystémiques rendus à l’humanité et d’augmenter sa valeur ajoutée économique pour les pays forestiers et les populations locales.
Concrètement, le One Forest Summit de Libreville n’aura pas pour objectif de faire adopter de nouvelles déclarations politiques. Le cadre ambitieux, nous l’avons déjà : c’est celui fixé à Glasgow, puis à Montréal lors de la COP15. L’enjeu sera de mettre en application cette ambition en proposant aux pays forestiers, avec l’aide de nombreux scientifiques, chefs d’entreprises, investisseurs et ONG, une plateforme de solutions scientifiques et économiques pour les aider à concilier protection de leurs forêts et développement économique.
Le premier objectif sera de donner aux grands pays forestiers des solutions très concrètes pour leur permettre de tirer des bénéfices économiques de politiques plus protectrices des forêts :
• En développant des filières plus durables pour des produits qui seront vendus plus chers sur les marchés internationaux et profiteront davantage aux populations locales. De telles filières existent déjà : c’est le cas pour le bois à des fins de construction et de rénovation des bâtiments, qui constitue une solution innovante pour réduire l’emprunte carbone de nos infrastructures. Les produits alimentaires issus d’agroforesterie et autres pratiques responsables jouissent également d’un fort potentiel : café, cacao, caoutchouc, etc.
Le défi est de soutenir ces filières pour accompagner leur passage à l’échelle, et stimuler la demande pour ces produits ou matériaux, en cohérence notamment avec la nouvelle politique européenne de lutte contre la déforestation importée. Un forum économique pour les forêts sera organisé à Libreville pour accélérer le développement de ces filières, grâce à du partage de savoir-faire, de la formation et des nouvelles opportunités de partenariats économiques.
• En rémunérant les pays qui reforestent et augmentent ainsi les capacités de séquestration de leurs forêts. Les acteurs privés ont à cet égard un rôle majeur à jouer à travers ce qu’on appelle les « crédits carbone » : concrètement, une entreprise qui souhaite contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique pourra investir dans des projets qui permettent d’augmenter les
capacités de séquestration nette de la forêt, à travers par exemple des projets de restauration des terres ou de reforestation.
Afin d’éviter tout green washing, nous allons rassembler les acteurs à Libreville qui sont engagés dans le segment de ce marché qui présente le plus d’intégrité environnementale, et qui rapporte ainsi le plus aux pays forestiers (avec des projets à haut rendements, certains dépassant 30$ la tonne de C0²).
• Enfin, certaines zones de la forêt sont encore intactes et représentent des réserves vitales de carbone ou de biodiversité (par exemple les mangroves), qu’il faut protéger dans le cadre de parcs ou de réserves de biosphères. Le sommet de Libreville permettra là aussi de lancer des mécanismes innovants pour financer ces zones protégées, à travers des partenariats de conservation positives (PCP), suite à l’initiative lancée par la France et le Fonds pour
l’environnement mondial en marge de la COP27 à Charm el-Cheikh.
Le second objectif de ce Sommet sera de renforcer la coopération scientifique entre les trois grands bassins tropicaux du monde, notamment pour accroître l’expertise internationale sur les services rendus par les forêts. Seront explorés les liens entre biodiversité et santé (à travers l’initiative
PREZODE), les pratiques traditionnelles qui permettent de protéger les espèces les plus endémiques, mais aussi de mieux cartographier ces espaces, dont les richesses restent mal connues. Comme pour les fonds marins, si nous voulons mieux protéger, il faut avant tout mieux connaitre.
Reprenant l’esprit des One Planet Summit, ce Sommet ne réunira pas seulement les représentants des Etats de tous les continents et des organisations internationales, mais aussi des entreprises et investisseurs, des associations, des scientifiques et experts, des collectivités locales.
Cette pluralité d’acteurs fait la force des sommets One Planet. Elle permet de mobiliser les ressources du secteur privé pour la transition écologique, et de faire évoluer les pratiques à tous les niveaux.
En marge de son déplacement à Libreville, il est prévue la Remise du fonds ethno-musical Pepper et Sallée au Gabon. En effet, le Président Macron remettra à son homologue gabonais une copie du fonds ethnomusicologique Pepper et Sallée composé de 900 séquences sonores représentant plus de 700 heures d’enregistrement, collectées entre 1954 et 1970 au Gabon.
Tous les pans de la tradition orale et musicale gabonaise y sont représentés : pièces musicales réalisées avec les groupes majeurs d’instruments utilisés par les principales ethnies du pays, chants, contes, épopées (« Mvet »), cérémonies cultuelles (« Bwiti ») et rites initiatiques, etc. Cette collection d’une valeur artistique, culturelle et scientifique exceptionnelle, est issue des travaux des ethnomusicologues Herbert Pepper et Pierre Sallée de l’ORSTOM à l’époque (Institut de recherche pour le développement – IRD – aujourd’hui). Ils ont, à la demande des autorités gabonaises, constitué le premier fonds d’archives sonores du Gabon afin d’assurer la conservation et la transmission intergénérationnelle de la richesse du patrimoine sonore du pays.
Alors que les originaux entreposés dans les archives du Musée des Arts et Traditions du Gabon risquaient de se détériorer, le gouvernement gabonais a sollicité en 2005 l’appui de la France pour mener leur duplication. Aussi grâce aux travaux de l’IRD, un disque dur contenant la copie de toutes ces archives sera remis aux autorités gabonaises, et une base de données a été créée et sera mise à disposition de la communauté universitaire du pays.
Le Présiden Français assistera également à l’inauguration de la toute nouvelle ambassade de France à Libreville. La conception de celle-ci a été guidée par une haute ambition écologique : déjà
certifiée HQE (haute qualité environnementale), la nouvelle ambassade a l’ambition d’obtenir le label
Forest Stewardship Council, l’un des plus exigeant en matière d’exploitation durable de la forêt.
Elle s’insère au mieux dans le parc arboré qui accueille le site. La majorité des espaces extérieurs sont végétalisés pour garantir une gestion naturelle de l’eau, on y trouve plus de 8000 plantes arbustives locales et près de 130 arbres de diverses espèces telles que des parasoliers ou des aleps (essences de la forêt gabonaise).
Les consommations d’énergie et d’eau sont réduites respectivement de 80% et 55 % par rapport à un bâtiment normal. Enfin, les déchets du chantier sont gérés de façon optimale : les déchets végétaux sont broyés et recyclés dans les jardins tandis que les déchets minéraux sont récupérés pour empierrement dans les pépinières ou les ouvrages de maçonnerie dans les jardins.
Décidé en 2013, le projet d’une nouvelle ambassade visait à regrouper dans un même bâtiment la chancellerie politique, le consulat général et la trésorerie, pour une rationalisation des espaces et des moyens, un meilleur accueil du public, et une sécurité renforcée. Le projet est issu d’une collaboration entre des cabinets d’architecte français et gabonais, et la construction a été portée par des entreprises locales.
Puis viendra l'Etape de Luanda, en Angola, où il sera question d’éducation et de nouveaux partenariats de production dans le domaine de l’agro-alimentaire à partir du 3 mars 2023.
Après le Gabon, le chef de l’Etat Français se rendra à Luanda en Angola. Depuis le début de son premier mandat, Macron a en effet affiché l’ambition d’une diversification des partenariats de la France sur le continent africain, en développant les liens français avec les pays lusophones et anglophones.
Cette visite visera à développer un partenariat franco-angolais en matière agricole, afin d’œuvrer à la souveraineté alimentaire du pays. La vulnérabilité de l’Angola a en effet été mise en évidence sous l’effet de la pandémie de COVID-19 puis de la guerre en Ukraine, qui ont tous deux profondément altéré les flux internationaux de denrées agricoles. L’Angola est ainsi à la recherche de partenaires pour développer sa propre production agricole, d’autant plus que le sol du pays dispose d’un très grand potentiel. Le Président Français se rendra à Luanda accompagné de chefs d’entreprises français des secteurs de l’agroalimentaire, des infrastructures et de l’énergie, intéressés à participer au développement agricole du pays, tout au long de la chaîne allant de la semence et la production à la distribution et l’export. Ils participeront, en présence de Macron, à un forum économique afin d’y rencontrer les acteurs du secteur privé angolais.
Ecole 42 de Luanda, la toute nouvelle Ecole 42 de Luanda ouvrira ses portes en avril prochain. 42 est une formation supérieure en programmation, informatique et numérique, ouverte à tous, avec comme âge minimum celui de l’accès classique localement à l’enseignement supérieur. Son premier campus a été lancé à Paris en 2013. Dix ans après, l’Ecole 42 accueille 18 000 apprenants à travers son réseau de 48 campus, répartis dans 27 pays à travers le monde. L’école enseigne un large panel de compétences cognitives et non cognitives pour former de véritables professionnels du numérique. Pour cela, la formation 42 a recours à un modèle pédagogique novateur : le peer-learning (pas de professeur, pas de cours).
Le projet du campus de Luanda est né en 2021 quand la Présidence angolaise a mandaté le bureau présidentiel pour la formation du personnel pour identifier une solution de formation informatique ouverte au plus grand nombre, y compris les non-diplômés. L'objectif est de pouvoir à la fois soutenir la population et l'économie angolaises, et proposer des opportunités professionnelles de qualité à des adultes en recherche d'emploi ou/et peu formés dans un secteur numérique en forte croissance dans le pays. Après l’étude de plusieurs options, le modèle de l’Ecole 42 sera retenu. Les travaux ont depuis été réalisés avec une grande rapidité et efficacité pour doter l’Angola d’un campus informatique de premier plan, s’appuyant sur des équipements de qualité.
Ce projet offre une parfaite illustration des partenariats que la France et ses entreprises peuvent nouer sur le continent africain. Celui-ci se caractérise en effet par la jeunesse de ses populations, vecteur exceptionnel d’innovation et de croissance dans le monde numérique. Ce nouveau campus 42 vient en outre compléter le dense réseau international de l’école, qui fait rayonner la France, son savoir-faire et sa créativité partout dans le monde.
En parallèle de l’engagement du secteur privé, la coopération franco-angolaise en matière agricole passe également par des projets de soutien aux petites et moyennes exploitations via l’Agence française de développement, notamment pour accompagner leur adaptation aux effets du
changement climatique. La France s’est de même portée disponible pour contribuer au renforcement de la formation professionnelle agricole, via la réhabilitation des Instituts Techniques Agraires (ITA).
Elle appuie la réforme de la formation agricole rurale pour répondre aux besoins en compétences du secteur agricole, et pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes en milieu rural.
Le projet comprend ainsi des volets d’adéquation des programmes scolaires, de formation des professeurs, de définition d’un modèle économique durable et d’amélioration de l’équipement des 12 ITA répartis sur le territoire angolais. Enfin, la France appuie aussi les efforts du pays pour revitaliser la filière du café en misant sur une pratique durable et inclusive, y compris via des financements.
Dans d’autres domaines, la France participe au financement du projet « Résilience Climatique et
Sécurité Hydrique » qui vise à améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement dans 9 provinces (Luanda, Zaire, Cuanza Sul et des provinces rurales du Sud connaissant des sécheresses fréquentes : Benguela, Cunene, Namibe, Huila, Cuando Cubango), en augmentant les réseaux de production et de distribution, en créant un meilleur cadre institutionnel pour la gestion de l’eau et en renforçant les capacités des institutions, des entreprises et des communautés.
Ensuite sera le tour de l'Etape de Brazzaville, en République du Congo, notamment pour y rencontrer la communauté
française au 3 mars 2023.
Le Président de la France se rendra ensuite en République du Congo, à Brazzaville. Il s’y
entretiendra avec son homologue M. Denis SASSOU N’GUESSO, et ira à la rencontre de la communauté
française, qui compte 4300 ressortissants inscrits au registre consulaire au 1er janvier 2023. Cette
rencontre relèvera d’une dimension mémorielle importante puisqu’elle aura lieu à la Case de Gaulle, symbole d’une histoire commune riche, construite après que Brazzaville a été désignée capitale de la France libre, et d’où le Général de Gaulle créa l’Ordre de la Libération en 1940.
Brazzaville occupe une place unique dans l’histoire de la France, de l’Afrique et du monde. Si la France libre est née lors de l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle à Londres, c’est bien Brazzaville qui, par le ralliement du 27 octobre 1940 du gouverneur Félix Eboué, devient le « refuge de notre honneur et de notre indépendance ». De Brazzaville partira la Colonne Leclerc en 1941 vers Koufra au Tchad [Serment de Koufra du 2 mars 1941] puis vers la Libye mussolinienne, avant de participer à la bataille de Bir Hakeim en 1942. De Brazzaville est parti l’espoir de la libération, autour duquel se sont agrégées les forces ayant sauvé l’honneur de la France.
Au-delà de Brazzaville, c’est tout le rôle du Congo et de l’Afrique centrale dans la Seconde Guerre mondiale qui sera rappelé. Le Président de la République rendra hommage au courage et à l’engagement d’Africains dans le combat contre l’Allemagne nazie et pour la libération de l’Europe au même titre que les résistants français.
Les historiens estiment que, entre 1940 et 1944, près de 17 000 Africains furent recrutés par la France libre en AEF et au Cameroun. Des milliers ne revinrent jamais chez eux. Alors que l’Ordre de la Libération fut créé ici-même à Brazzaville le 16 novembre 1940, bien peu d’Africains furent élevés au rang de compagnons de la Libération. Seuls 11 combattants et 5 civils d’Afrique subsaharienne, dont 5 Tchadiens et 3 Centrafricains, y furent admis sur 1 038 compagnons.
Ce déplacement d'Emmanuel Macron sera de même l’occasion de saluer les avancées réelles, au service des populations locales, auxquelles la France a pu contribuer : réhabilitation de la route de la Corniche ; drainage des eaux pluviales à Brazzaville ; formation de 600 professionnels de l’action sociale et de 2000 professionnels de la santé ; réhabilitation des infrastructures d’assainissement du CHU de
Brazzaville, opérationnalisation de six centres d’éducation, de formation et d’apprentissage, où sont formés 1000 jeunes chaque année.
La France entretient de même des partenariats très dynamiques dans le domaine culturel. Elle a
accompagné la préservation et la valorisation du patrimoine mémoriel du Congo, en préparation des 80 ans de « Brazzaville, capitale de la France libre » : sauvegarde numérique des archives de l’AEF, préservation du bâtiment historique qui abrite le Centre de formation et de recherche en art dramatique, création d’une filière archiviste au Congo et conservation des archives audiovisuelles.
Notre coopération se poursuit par la mise à disposition d’expertise en matière de politique nationale des musées.
La France a également accompagné le « Bilili BD Festival » depuis sa création en 2016. Ce festival dont l’édition 2022 a accueilli 8.000 visiteurs dispose aujourd’hui d’un partenariat avec la Cité de la Bande-dessinée et de l’Image d’Angoulême.
Elle contribue au rayonnement de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis décembre 2021. Les instituts français de Brazzaville et de Pointe Noire organisent chaque année diverses manifestations.
La dernière en date, un festival de rumba de deux semaines à Pointe Noire, a été un grand succès.
Le Congo se démarque enfin de par sa tradition littéraire, constituant l’un des plus importants viviers d’écrivains en langue française du continent. Aux côtés d’écrivains largement reconnus tels qu’Alain MABCKANCKOU, émerge aujourd’hui une nouvelle génération d’artistes comme l’écrivain Wilfried N'SONDE, les auteurs de théâtre Dieudonné NIANGOUNA, Julien MABIALA BISSILA ou encore, le jeune romancier Fann ATTIKI dont le roman Cave 72 lui a valu d’être lauréat du Prix Voix d’Afrique (éditions
JC Lattès et RFI).
Enfin l'Etape finale à Kinshasa, pour illustrer le large partenariat entre la France et la République
Démocratique du Congo au 4 mars 2023.
L’étape en République Démocratique du Congo du Président de la République Française mettra en lumière un partenariat large et dynamique, qui s’appuie sur les atouts uniques du pays en matière de recherche, de ressources naturelles, et de créativité.
Dans le domaine de la santé d’une part, avec la visite de l’Institut national de recherche biomédical (INRB), référence sur le continent et illustration de l’excellence congolaise en matière sanitaire. Le chef de l’Etat Française y rencontrera notamment le professeur Jean-Jacques MUYEMBE, virologue qui a codécouvert le virus Ebola et aujourd’hui directeur général de l’Institut.
La France appuie les travaux du centre, que ce soit par la formation de chercheurs, la présence d’universitaires français au sein du comité
scientifique du centre de recherche clinique, ou via des projets de recherche conjoints.
La visite sera ainsi l’occasion de la signature de nouveaux accords de coopération dans le domaine de la recherche médicale.
Puis, après un entretien avec son homologue congolais Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO au palais présidentiel, le Président Macron prendra part à forum économique de suivi du Sommet Union européenne – Union africaine qui s’est tenu sous présidence française du Conseil de l’Union européenne en février 2022.
A ce titre, seront présents aux côtés du Président Français, Thierry BRETON, Commissaire européen au marché intérieur; Jutta URPILAINEN, Commissaire européenne pour les partenariats internationaux ; ainsi qu’une délégation d’acteurs économiques français et européens. Ils s’entretiendront ainsi avec des représentants du secteur privé congolais dans trois secteurs clefs :
- La transition énergétique et les métaux critiques d’une part, indispensable à la production des batteries qui seront au cœur de notre transition climatique et que la RDC abrite en grande quantité (cobalt, nickel, cuivre).
- Les infrastructures urbaines et les enjeux de ville durable également, pour lesquels le pays témoigne d’un grand intérêt tant la mégalopole de Kinshasa et ses 17 millions d’habitants représentent un défi majeur.
- Les technologies d’avenir et le numérique, tant les entreprises et investisseurs européens cherchent à développer de nouveaux partenariats sur le continent africain, dont la jeunesse présente un très fort potentiel d’innovation.
Enfin, le déplacement de macron sera l’occasion d’une rencontre entre créateurs français et africains : musique, bande-dessinée, jeux vidéo, cinéma etc. Le Président de la République comptera ainsi dans sa délégation M. Désiré KOUSSAWO, acteur majeur du e-sport qui a largement contribué à structurer cette discipline en France et à l’étranger ; le producteur de cinéma M. Sébastien ONOMO ; ou encore l’auteure de bande dessinée Mme Aude MASSOT. Ils rencontreront M. Christian MOKUBA et Mme Krystel KALANGA, deux acteurs congolais du jeux
vidéo ; les réalisateurs M. Colon ASSANY et Mme Tousmy KILO ; les graphistes et dessinateurs 3D M.
Edward LOBO et M. Alex KADILU ; les illustrateurs et auteurs de bande-dessinées Mme Prisca MENA
et M. Mola BOYIKA ; ou encore le caricaturiste « Tétshim ».
Ce sera d’une part une découverte des créations des artistes congolais mais également une restitution par la Ministre de la Culture et Liz GOMIS, la préfiguratrice de la Maison des Mondes Africains, des échanges qui auront eu lieu la veille avec un public élargi (une cinquantaine de créateurs congolais environ).
Le Président Macron aura ainsi à cœur de mettre en valeur les atouts de la société congolaise, mais aussi d’encourager les liens entre entrepreneurs français et africains des industries culturelles et créatives, dans une logique de « tandems » permettant l’inspiration réciproque, le partage d’expérience, et la mise en commun de réseaux de part et d’autre de la Méditerranée.
Cette rencontre sera suivie quelques mois plus tard du premier Forum ICC « Africa Creative » à Paris, qui permettra à poursuivre les échanges mais aussi et surtout à faire émerger des filières économiques franco-africaines dans ce domaine.
Enfin, pour clôturer son déplacement, le Président de la République Française assistera à une sortie de résidence création, à la Grande Halle de l’Institut français de Kinshasa. Il s’agira de l’interprétation d’une œuvre majeure de musique classique, le Requiem de Mozart, interprétée par le seul orchestre symphonique d’Afrique subsaharienne, l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste, rassemblant sur scène des solistes de Kinshasa et de Goma, le tout accompagné par un danseur de Goma issu de la danse hip-hop.
Ce moment permettra, par la participation d’artistes du Nord-Kivu, d’envoyer un message important de paix et de fraternité. Il mettra également à l’honneur la richesse du patrimoine culturel congolais, que l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste contribue à faire rayonner à l’international (il s’est notamment déjà produit à la Philharmonie de Paris), au même titre que d’autres grandes figures musicales telles que Fally IPUPA.
Contribuer au renforcement de l’armée congolaise via l’Ecole de guerre Kinshasa.
L’Ecole de guerre Kinshasa a été créée en 2021 avec l’appui de la coopération française. Elle forme chaque année des officiers brevetés congolais mais également provenant des pays de la sous-région.
Depuis son lancement, ce sont ainsi 75 officiers qui ont été formés.
A la demande des autorités congolaises, la France contribue à ces formations grâce à la présence sur
site, comme directeur des études, d’un colonel français breveté de l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé. La France finance également des missions d’experts intervenant dans les formations.
Ce projet donne entière satisfaction aux autorités congolaises, et s’insère parfaitement dans l’approche française visant à se positionner en appui de la montée en puissance des armées africaines, pour que nos partenaires soient pleinement en mesure d’assurer leur propre sécurité. A la demande des autorités congolaises, des discussions sont en cours pour accroitre la dimension régionale de l’école.
Cassien Tribunal Aungane, Editor
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