La Troupe Chinoise d’Opéra Wu de la Province de Zhejiang se produit à Kinshasa
La Salle Petite Théâtre, Grand Tambour du Centre Culturel et Artistique pour les Pays de l’Afrique Central (CCAPAC) a servi de cadre ce Jeudi 25 Septembre 2025 à la Représentation Spéciale de l’Opéra Wu, une demonstration de l’art traditionnel chinois.
La Représentation de la Troupe d’Opéra Wu de la Province de Zhejiang en RD. Congo a été organisée par l’Ambassade de Chine en RDC et coparainnée par la Chambre de Commerce Sino-Congolaise et Grand Tambour-CCAPAC.
Les spectateurs chinois et congolais plein dans la Petite Théâtre Grand Tambour- CCAPAC ont assisté à un demonstration amusante et instructive suscitant en eux des acclamations et émerveillements face à la découverte de la culture chinoise à travers des sequences de danse, de faits et d’acrobaties au sol entrant dans le cadre de la representation de cette troupe chinoise.
Le spectacle a pésenté differentes sections à savoir:
Le Dragon à Neuf Sections qui se danse sur la musique de fond adaptée des airs traditionnels de l’opéra Wu, empreinte d’un fort caractère régional des villages lacustres du Jiangnan. La posture et l’allure du dragon imposent le respect et la majesté, tandis que les danseurs, vigoureux et robustes, se fondent corps et âme dans le mouvement du dragon.
Au fil de la performance, celui-ci semble tantôt s’élancer dans les nuées, tantôt voguer dans l’immensité marine, tantôt s’incliner en une reverence solennelle, ou encore tantôt se faufiler avec agilité dans des trajectoires sinueuses.
Les gestes s’enchaînent en une harmonie de saisir, bondir, tourner, pivoter, rouler, se pencher, tissant une chorégraphie spectaculaire. L’ensemble évoque un dragon des mers jouant avec une perle, dans un rythme haletant et vibrant. Les procédés sont variés, les figures sans cesse changeantes, offrant un spectacle d’une richesse visuelle éblouissante. Cette danse exprime un vœu de bonheur, de prospérité et de bonne augure.
Bloquer le cheval
Cette pièce s’inspire de la célèbre légende des Généraux de la famille Yang (Yang Jia Jiang) sous la dynastie Song. L’histoire raconte la rencontre, dans une région frontalière, entre le général Jiao Guangpu et l’héroïne Yang Bajie. Après un affrontement martial, le malentendu se dissipe et tous deux regagnent ensemble lur patrie.
Bloquer le cheval compte parmi les œuvres emblématiques du répertoire traditionnel, se distinguant par la mise en valeur des prouesses martiales des acteurs et actrices.
Porter le palanquin nuptial
Quatre porteurs de palanquin, chargés de transporter une jeune mariée, s’amusent à la taquiner pour tromper l’ennui en secouant volontairement la litière avec vigueur. La mariée, courroucée, rétorque alors la plaisanterie contre eux. Finalement, les malentendus s’apaisent et tous reprennent leur route dans la bonne humeur.
Porter le palanquin nuptial séduit par la vivacité et l’expressivité de ses gestes scéniques, son ton enjoué et humoristique, ainsi que son irrésistible légèreté comique. Très apprécié du public, ce numéro demeure l’un des favoris du répertoire populaire.
Solo de suona – La Cueillette des Jujubes
Le suona, instrument à vent traditionnel chinois au timbre singulier, se distingue par un son éclatant, puissant et pénétrant. Souvent associé aux scènes de réjouissance et de fête, “La Cueillette des Jujubes” est l’une des pièces emblématiques du répertoire pour suona solo. La mélodie, à la fois fougueuse et généreuse, dresse un tableau vivant et attendrissant: en plein automne du Nord de la Chine, les jujubiers ploient sous le poids de leurs fruits écarlates. Les villageois, un panier à la main et une perche dans l’autre, cueillent les fruits tout en bavardant joyeusement, leurs rires s’entremêlant dans une atmosphère de gaieté continue.
Lü Bu met le cheval à l’épreuve
Par un enchaînement de postures, d’acrobaties au sol et de techniques étroitement liées à l’intrigue, les acteurs révèlent leur maitrise exceptionnelle de l’art scenique.
L’action se deroule à l’époque des Trois Royaumes: le général Lü Bu acquiert le légendaire cheval Chitu, capable de parcourir mille li par jour. Transporté de joie, il conduit sa troupe aux abords d’une vaste plaine pour éprouver la prestance du cheval. Mais l’animal, fougueux et indomptable, se rebelle. Saisi d’un élan héroïque, Lü Bu le dompte grâce à son art équestre hors pair, puis rentre triomphalement au camp.
La Rencontre au Carrefour
Liu Lihua, tenancier courageux et juste, intervient pour sauver Jiao Zan, victime des intrigues d’un ministre félon et envoyé en exil. Mais un malentendu l’oppose à Ren Tanghui, qui protégeait Jiao Zan dans l’ombre. Au cœur de la nuit sans lune, les deux hommes s’affrontent violemment dans une maison plongée dans l’obscurité totale. Considérée comme l’un des grands classiques des pieces martiales traditionnelles cette oeuvre se joue sur une scène dépouillée, avec pour seul décor une table et une chaise. Sans dialogue ni chant, l’art repose entièrement sur la virtuosité physique et la maitrise des techniques de combat en faisant un chef d’oeuvre emblèmatique du rôle de wusheng.
Extrait de l’Opéra Wu – La Déesse qui éparpille des fleurs
Inspirée des anciens mythes chinois, cette danse met en scène une actrice interprétant avec grâce un somptueux numéro de danse aux longs rubans, alliant virtuosité technique et poésie visuelle.
Les trois combats contre le démon aux os blancs
En route vers l’Ouest pour rapporter les écritures sacrées, le moine Tang Seng et ses disciples arrivent au mont Wan Zi Shan. Le démon Bai Gu Jing (le démon aux os blancs), avide de la chair du moine, se métamorphose à trois reprises pour le tromper. Mais à chaque fois, Sun Wukong déjoue ses ruses et l’abat de son bâton magique Jingu Bang, malgré les objections du maître.
Trompé par les apparences, Tang Seng croit que Wukong a injustement frappé trois innocents, ce qui va à l’encontre des préceptes bouddhiques, et le chasse avec colère. Les supplications de Wukong restent vaines; le cœur brisé, il se retire au mont Huaguo Shan.
Peu après, Tang Seng et ses disciples tombent dans le piège du démon, capturés. Zhu Bajie parvient à s’échapper lors du combat et court implorer l’aide de Wukong. Animé par la fidélité et l’urgence de sauver son maître, Wukong surmonte tout ressentiment et descend résolument de la montagne. Après une lutte acharnée, il terrasse Bai Gu Jing, permettant à la fratrie de reprendre sa quête vers l’Ouest.
Le spectacle s’est cloturée par une salutation des acteurs par l'Honorable Modeste Bahati Lukwebo, Ancien Président du Sénat de la RDC, accompagné par l’Ambassadeur de Chine en RDC, S.E.M. ZHAO Bin.
Ensuite l’assistance composée de toutes les couches sociales congolaises et en majorité des jeunes, a eu l’occasion de rencontrer les acteurs de la Troupe d’Opéra Wu de la Province de Zhejiang et de prendre des photos souvenirs avec eux.
Cette activité culturelle a permis de donner un apport positif dans le cadre du renforcement de la cooperation culturelle entre la Chine et la RDC.
Cassien Tribunal Aungane, Secretaire de Rédaction Adjoint




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